Association entre endométriose et COVID long ?
Le syndrome post-COVID 19, communément appelé 𝐂𝐎𝐕𝐈𝐃 𝐥𝐨𝐧𝐠, est défini par une persistance de symptômes liés au COVID-19 pendant 𝐚𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝟖 𝐬𝐞𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬 après la contamination et touche 10 à 30 % des individus contaminés. Il se traduit par de la fatigue, des troubles du sommeil, un essoufflement, des douleurs, des problèmes cognitifs, et un impact sur la santé mentale. Les 𝐬𝐲𝐦𝐩𝐭𝐨̂𝐦𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐞𝐧𝐝𝐨𝐦𝐞́𝐭𝐫𝐢𝐨𝐬𝐞 ont des impacts physiopathologiques similaires, avec notamment une implication de 𝐦𝐞́𝐜𝐚𝐧𝐢𝐬𝐦𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐟𝐥𝐚𝐦𝐦𝐚𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞𝐬, et touchent 𝟏𝟎 % 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞𝐬 en âge de procréer.
Le lien entre ces deux pathologies a été étudié dans une 𝐫𝐞𝐯𝐮𝐞 𝐬𝐲𝐬𝐭𝐞́𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞/𝐦𝐞́𝐭𝐚-𝐚𝐧𝐚𝐥𝐲𝐬𝐞 publiée par une équipe française dans le journal 𝐵𝑀𝐶 𝑊𝑜𝑚𝑒𝑛’𝑠 𝐻𝑒𝑎𝑙𝑡ℎ. Une association significative a été mise en évidence, avec 𝟒𝟏 % 𝐝𝐞 𝐫𝐢𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐞𝐧 𝐩𝐥𝐮𝐬 de développer un COVID long pour les femmes atteintes d’endométriose. Au total, 𝟏𝟔 % 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐭𝐢𝐞𝐧𝐭𝐞𝐬 atteintes d’endométriose étaient aussi affectées par le COVID long, 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟎 % chez les femmes qui n’étaient pas atteintes d’endométriose.
Cependant, la 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐞́𝐭𝐮𝐝𝐞𝐬 𝐨𝐛𝐬𝐞𝐫𝐯𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 sur lesquelles ces résultats sont basés limitent leur extrapolation à la population générale et ne permettent pas d’établir un 𝐫𝐚𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐜𝐚𝐮𝐬𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́. Des études longitudinales de plus grande ampleur sont nécessaires pour 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐩𝐫𝐞́𝐜𝐢𝐬𝐞́𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥’𝐚𝐬𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐂𝐎𝐕𝐈𝐃 𝐥𝐨𝐧𝐠 𝐞𝐭 𝐞𝐧𝐝𝐨𝐦𝐞́𝐭𝐫𝐢𝐨𝐬𝐞.