Perte d’odorat et maladie d’Alzheimer

16/09/2025

La recherche identifie de plus en plus de méthodes diagnostiques permettant de détecter la maladie d’Alzheimer. En effet, plus sa prise en charge est précoce, plus il est possible de freiner sa progression. Un symptôme pourrait permettre son identification dès les premiers stades : la perte d’olfaction.

La 𝐦𝐚𝐥𝐚𝐝𝐢𝐞 𝐝’𝐀𝐥𝐳𝐡𝐞𝐢𝐦𝐞𝐫 est une pathologie neurodégénérative due à l’accumulation anormale de 𝐩𝐞𝐩𝐭𝐢𝐝𝐞 𝐛𝐞̂𝐭𝐚 𝐚𝐦𝐲𝐥𝐨𝐢̈𝐝𝐞 et à une modification de la 𝐩𝐫𝐨𝐭𝐞́𝐢𝐧𝐞 𝐭𝐚𝐮. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 55 millions de personnes sont touchées à travers le monde. Il n’existe actuellement 𝐩𝐚𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐢𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐮𝐫𝐚𝐭𝐢𝐟. Un test sanguin détectant des biomarqueurs dans le plasma vient d’être autorisé aux États-Unis. Cependant, certains prodromes pourraient être indicateurs de la maladie, car environ 85% des patients atteints de la maladie d’Alzheimer présentent une 𝐚𝐧𝐨𝐬𝐦𝐢𝐞/𝐡𝐲𝐩𝐨𝐬𝐦𝐢𝐞 𝐩𝐫𝐞́𝐜𝐨𝐜𝐞, avant le déclin cognitif.

Une étude allemande publiée dans 𝑁𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝐶𝑜𝑚𝑚𝑢𝑛𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 a mis en évidence chez la souris d’une 𝐩𝐞𝐫𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐞𝐮𝐫𝐨𝐧𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐫𝐚𝐝𝐫𝐞́𝐧𝐞𝐫𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 en provenance du locus coeruleus, situé dans le tronc cérébral, et 𝐫𝐞𝐥𝐢𝐞́𝐬 𝐚𝐮 𝐛𝐮𝐥𝐛𝐞 𝐨𝐥𝐟𝐚𝐜𝐭𝐢𝐟 coïncide avec des troubles de l’olfaction chez la souris, avant l’apparition de plaques amyloïdes. Cette perte de neurones serait provoquée par une destruction des axones de ces neurones noradrénergiques 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐢𝐜𝐫𝐨𝐠𝐥𝐢𝐞𝐬. Cette perte neuronale a également été retrouvée post-mortem sur des cerveaux de 𝐩𝐚𝐭𝐢𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐝𝐞́𝐜𝐞́𝐝𝐞́𝐬 qui avaient la maladie d’Alzheimer.

Même s’il n’existe pas encore de médicaments curatifs, quatre molécules visant les symptômes de la maladie sont 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞́ en France (anticholinestérasiques et antiglutamates). Deux nouveaux médicaments (𝐚𝐧𝐭𝐢𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐚𝐧𝐭𝐢-𝐚𝐦𝐲𝐥𝐨𝐢̈𝐝𝐞𝐬) devaient prochainement faire leur apparition sur le marché.