Harcèlement scolaire ? N’attendez plus pour dire STOP !

17/10/2022

Chaque année, environ 10 % des élèves scolarisés sont harcelés par un ou plusieurs camarades de classe. Insultes, coups et moqueries à répétition entraînent des troubles, telles qu’anxiété, dépression et isolement. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas les coups physiques, mais bien plus l’isolement social qui est très néfaste pour l’enfant. La violence physique attire directement l’attention. En revanche, le harcèlement par l’exclusion sociale n’est pas suffisamment pris au sérieux. Un sondage effectué aux Etats-Unis le prouve. Seuls 48 % des sondés estimaient que l'exclusion sociale d'un élève était réellement du harcèlement.

Le saviez-vous ? Le harcèlement scolaire affecte certaines zones du cerveau.
Lors d'une vaste étude européenne menée en 2018, les chercheurs ont analysé les données d’imagerie par résonnance magnétique et les questionnaires de 682 jeunes adolescents. Parmi eux, 36 ont été victimes de harcèlement scolaire sévère. Chez ces victimes, il s’est avéré que la zone du cerveau impactée était le putamen. Sa fonction : la coordination des mouvements, la régulation des émotions ainsi que la facilitation de l’apprentissage. Selon l'étude, plus le jeune a été harcelé, plus cette zone du cerveau grossit en volume (versus l’enfant non harcelé).
Pour comprendre ce grossissement en volume, il faut savoir que chez les adolescents normaux, le volume du cerveau se réduit, ce qui s’explique par la perte de connexions synaptique entre les neurones. Cette réduction du volume cérébral est en relation étroite avec l’acquisition du système efficace de motivation, de gestion émotionnelle et d’apprentissage. Chez les harcelés, l’inverse s’observe, ce qui signifie que le harcèlement a un grave impact au niveau cérébral.
Toutefois, à l’adolescence le cerveau est encore très flexible. Avec une prise en charge psychologique individuelle, les dégâts sont réparables. Le harcèlement social ne doit donc pas nous laisser indifférent, il faut intervenir le plus tôt possible.

Avez-vous déjà dû gérer un cas de harcèlement scolaire ? Comment avez-vous réagi ?