Des génériques ou rien !

12/02/2020

Depuis janvier 2020, les médecins ne peuvent s’opposer à la délivrance de médicaments génériques que dans trois cas. La mention « non substituable » ne peut plus être apposée selon le bon vouloir du médecin.

Selon l’assurance maladie, le recours aux génériques a permis de réaliser des économies de sept milliards d’euros en l’espace de cinq ans. Pas étonnant donc que le gouvernement souhaite augmenter leur taux de prescription, s’appuyant sur plusieurs rapports indiquant un « recours excessif et injustifié à la mention non substituable ».

Désormais, seulement trois cas justifieront le besoin d’un médicament original : la prescription chez les enfants de moins de 6 ans, la prescription chez les personnes qui présentent une contre-indication à un excipent, et la prescription de médicaments à marge thérapeutique étroite, comme certains médicaments antiépileptiques ou encore antirejet.

La Confédération des syndicats médicaux de France (CSMF) note que cet arrêt constitue une porte-ouverte vers le non-respect du secret médical, puisque le médecin doit expliquer au pharmacien pourquoi un médicament ne peut pas être prescrit.